Octobre. Il pleuvait à Paris ce matin-là. Mon café avait refroidi, mon agenda était vide, et j’ai senti cette envie familière me gratter le bout des doigts : partir, fuir la routine, respirer autre chose. Lyon. Une ville que je connais mal, mais qui, à chaque fois que j’y passe, me parle un peu plus. J’ai pris mon téléphone, ouvert Trainline.fr, et réservé un aller-retour en train pour le soir-même. Trois clics. Je partais dans trois heures. Pas de plan, pas de valise, juste un sac et l’excitation d’un week-end à improviser.
Voici le récit minutieux de ces 48 heures lyonnaises, aussi improvisées qu’enrichissantes, à travers un itinéraire que je vous recommande les yeux fermés.
Jour 1 — Vendredi soir : arrivée à Lyon et premier goût local
18h45 — Descente à Part-Dieu, changement d’ambiance
Mon train arrive à la gare de Lyon Part-Dieu pile à l’heure. L’air est plus frais qu’à Paris, mais l’automne ici semble plus doré, plus tranquille. Je prends le métro ligne B direction Jean Macé pour rejoindre mon logement. J’avais réservé quelques heures plus tôt un petit studio chaleureux sur Airbnb.fr, dans le 7e arrondissement. Quartier calme, central, bien desservi.
20h00 — Premier dîner au Bouchon
Affamé et curieux, je pousse la porte du Bouchon Les Lyonnais, rue de la Bombarde, conseillé par un ami local. C’est un restaurant sans prétention, avec des nappes à carreaux rouges et blancs, des serveurs souriants, et une carte qui ne ment pas : salade lyonnaise, quenelles, cervelle de canut. Je me laisse tenter par le tablier de sapeur et une tarte à la praline. Tout est généreux, sincère, et profondément réconfortant.
Je recommande de réserver via LaFourchette.fr (TheFork) : parfois, on bénéficie de réductions sympas sur les menus du soir.

22h00 — Balade digestive dans le Vieux Lyon
Je traverse la Saône à pied pour flâner dans le Vieux Lyon. Les pavés luisent sous les lampadaires, les traboules gardent leurs secrets. Ce quartier a une âme, un silence habité. Je m’attarde sur les vitrines des bouquinistes fermés, puis je monte doucement vers Fourvière, juste assez pour apercevoir les toits de la ville endormie.
Jour 2 — Samedi : immersion culturelle et flânerie gourmande
08h30 — Petit-déjeuner local chez Slake : une parenthèse matinale
Je me lève tôt, réveillé par une lumière douce filtrant entre les rideaux de mon studio. L’air est frais, mais l’idée d’un bon café me motive. Je marche quelques minutes jusqu’à Slake Coffee House, niché dans une rue discrète non loin de la place de la République. C’est l’un de ces cafés à l’ambiance scandinave : murs en pierre, bois clair, grandes tables partagées et une odeur irrésistible de café fraîchement moulu.
Je commande un cappuccino et un granola maison avec yaourt fermier et fruits frais. La texture est parfaite, les fruits juteux, le miel subtil. J’observe les clients autour de moi : des étudiants plongés dans leurs ordis, des couples tranquilles du samedi, des touristes munis de plans. Le lieu est calme mais vivant. Je me sens bien. Je prends le temps. Lyon m’apprend à ralentir.
10h00 — Musée des Confluences : entre futur et origines
Je saute dans le tram T1, direction plein sud jusqu’à l’extrémité de la Presqu’île. Le bâtiment du Musée des Confluences se détache comme un vaisseau de verre et d’acier posé au bord de la Saône. Une prouesse architecturale qui intrigue autant qu’elle fascine. À l’intérieur, je suis happé par le contraste : les expositions sont immersives, bien conçues, parfaites pour les esprits curieux comme le mien.
Je passe près de deux heures dans les galeries. De la création de la Terre aux rites funéraires de civilisations lointaines, en passant par les animaux naturalisés et les objets insolites… Chaque salle est une invitation à penser autrement, à voyager dans le temps et l’espace. J’en ressors ébloui, presque étourdi.
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12h30 — Déjeuner à la Guillotière : explosion de saveurs syriennes
Je remonte en tram jusqu’à La Guillotière, quartier vivant et multiculturel que j’affectionne tout particulièrement. Ici, tout change : l’architecture devient plus populaire, les enseignes parlent arabe, turc, chinois, et les odeurs de cuisine envahissent les trottoirs.
Je m’arrête chez Tamam, un tout petit restaurant syrien où tout est fait maison. L’accueil est chaleureux. On me conseille le shawarma de bœuf, accompagné de houmous et de légumes grillés. Le pain est moelleux, la viande parfaitement épicée, les sauces généreuses. Le tout pour moins de 12 €. Autour de moi, les conversations se mêlent : une famille avec enfants, des étudiants Erasmus, deux dames âgées venues « parce qu’elles ont vu un reportage sur l’endroit à la télé ».
Ce que j’adore ici, c’est ce mélange : des saveurs intenses, une ambiance sans chichi, et l’impression d’être à la fois très loin de chez moi et parfaitement à ma place.
14h00 — L’après-midi entre art et flânerie sur la Presqu’île
Repus et ravi, je longe les quais du Rhône jusqu’au cœur de la Presqu’île. Je bifurque vers la rue Auguste Comte, connue pour ses antiquaires, ses galeries d’art contemporain, ses librairies à l’ancienne. Je m’arrête chez un relieur artisanal, puis dans une boutique de céramiques où je craque pour une tasse émaillée à la main. Lyon, ce n’est pas seulement une ville à visiter : c’est un lieu où l’on touche, où l’on sent, où l’on échange.
Je poursuis ma balade vers la Place des Terreaux et le Musée des Beaux-Arts de Lyon. J’y entre presque par instinct : j’aime m’y perdre, même pour une heure. Cette fois-ci, je découvre une expo temporaire sur les liens entre art et nature. Les tableaux sont puissants, les installations modernes étonnantes. Une salle silencieuse, baignée de lumière, me donne envie de m’y asseoir et de ne plus bouger. L’art a cet effet-là sur moi.
17h00 — Goûter à la praline rose : péché sucré assumé
En sortant du musée, je descends rue de Brest. Mon but est clair : une brioche aux pralines roses de Pralus. Je la connais bien, cette brioche — mais ici, sur son territoire natal, elle a un autre goût. Moelleuse, encore tiède, elle craque sous la dent. Je m’installe place des Jacobins, au soleil. Des enfants jouent près de la fontaine, des jeunes couples prennent des selfies, des familles discutent en plusieurs langues.
C’est un moment simple, presque banal, mais c’est dans ce genre de silence que je tombe amoureux des villes. Lyon m’ouvre son cœur sans en faire trop.
20h00 — Dîner à la Croix-Rousse : le bouchon revisité
Pour le dîner, je me dirige vers les hauteurs de la Croix-Rousse, ce quartier d’artisans, d’artistes et d’histoires ouvrières. J’ai réservé au Bouchon des Filles, un restaurant tenu par une équipe féminine qui revisite la tradition culinaire lyonnaise avec finesse et audace.
Je prends le menu découverte : salade de lentilles tièdes et œuf poché, quenelles de brochet sauce écrevisse, puis cervelle de canut sur toast grillé. En dessert, une crème brûlée à la lavande, surprenante et délicieuse. L’ambiance est intime, conviviale, et le service parfait. On prend le temps de m’expliquer les plats, les produits, l’histoire du lieu.
💡 Petit conseil : utilisez OpenTable.fr pour réserver facilement, et vérifiez Groupon.fr pour des offres spéciales : j’ai eu 15 % de réduction grâce à un bon acheté quelques heures avant.
22h30 — Concert intimiste au Toï Toï le Zinc : Lyon underground
Je termine cette belle journée au Toï Toï le Zinc, dans le quartier de Villeurbanne. C’est un lieu hybride, à la fois bar, salle de concert, lieu de rencontres culturelles. Ce soir-là, un duo folk s’y produit. Une guitare, une voix, quelques lumières douces. Pas de scène haute, pas de barrière. Juste de la musique, proche, vibrante.
Je bois une bière artisanale brassée à Lyon (la Ninkasi, évidemment), discute avec un habitué, et me laisse porter par la musique. Ce genre de moment, imprévu et vrai, me rappelle pourquoi j’aime tant les escapades spontanées.
Lyon, ce samedi-là, m’a offert plus qu’un simple programme de visite. Elle m’a laissé entrer dans ses coulisses : celles de ses artisans, de ses cuisiniers, de ses musiciens. J’ai marché, mangé, regardé, écouté. Et surtout, j’ai ressenti.
Ce jour 2 restera pour moi comme l’un des plus riches en découvertes humaines et sensorielles que j’ai connus en France. Il ne me reste plus qu’à me reposer pour le dimanche matin, qui s’annonce tout aussi prometteur…
Jour 3 — Dimanche matin : douceur et hauteur
08h00 — Petit-déj au marché Saint-Antoine
Je me lève tôt pour profiter du marché Saint-Antoine, sur les quais de Saône. J’achète une tarte aux noix, un jus de pomme fermier, et je m’installe sur les marches pour regarder passer les péniches. Les marchands sont bavards, la lumière dorée. C’est un moment de pure poésie.
10h00 — Montée à Fourvière et visite de la basilique
Je prends le funiculaire pour grimper à Fourvière. La vue est spectaculaire. On voit toute la ville, ses toits, ses ponts, ses collines. La basilique, majestueuse, est gratuite à visiter. Je prends le temps de m’asseoir dans la nef, d’écouter le silence. En sortant, je flâne dans les jardins et redescends doucement vers Saint-Jean par les sentiers.

12h30 — Dernier déjeuner sur la terrasse du Café du Peintre
Avant de repartir, je m’accorde un dernier plaisir : un déjeuner en terrasse au Café du Peintre, dans le 6e arrondissement. Leur tartare de saumon est excellent, tout comme le verre de viognier qui l’accompagne. Le personnel est charmant, et la terrasse ensoleillée même en octobre.
14h00 — Retour à la gare, cœur léger
Je reprends le métro vers Part-Dieu, mon sac un peu plus lourd (merci les souvenirs gourmands), mais mon esprit étonnamment léger. En 48 heures, Lyon m’a offert bien plus qu’une simple escapade : un ressourcement, une parenthèse, un voyage intérieur. Ce n’était pas prévu, mais c’était parfait.
Conseils pour organiser votre propre 48h à Lyon
- Transport : utilisez Trainline.fr pour réserver vos billets de train au meilleur tarif.
- Hébergement : pour une réservation de dernière minute fiable, je recommande Booking.com ou Airbnb.fr.
- Restaurants : comparez les offres sur LaFourchette.fr et OpenTable.fr, et pensez à chercher des réductions sur Groupon.fr.
- Activités : achetez vos billets de musée et de spectacles sur GetYourGuide.fr, FnacSpectacles.com ou BilletReduc.com.
- Bagage : voyagez léger, tout se fait à pied ou en TCL à Lyon. Pensez à la Lyon City Card, qui donne accès aux musées et transports.
Lyon, en deux jours, peut se vivre comme un roman intense, une symphonie en accéléré. Et parfois, ce sont justement les escapades non planifiées qui laissent les souvenirs les plus forts. N’attendez pas. Octobre vous tend les bras.
 
			 
			 
			